Etudes des aléas

Principaux aléas pris en compte

Du fait de la présence potentielle de cavités à faible profondeur sous des habitations, et à proximité de zones urbanisées de la commune de Saint-Rémy, la DRIRE de Basse-Normandie a choisi d’engager une étude des aléas miniers résultant de l’exploitation de la mine de La-Ferrière-aux-Etangs. Les études qui se sont déroulées en 2006 se sont concentrées principalement sur les aléas mouvement de terrain.

Les travaux miniers constituent néanmoins un système drainant de l’ensemble du massif exploité, l’exutoire des eaux provenant de la mine étant la galerie de l’Orne qui débouche à proximité du cours d’eau après être passée sous la RD 562 à proximité de la sortie nord du bourg. Le maintien de l’équilibre hydrogéoloqique actuel du massif suppose donc de conserver la possibilité d’écoulement de l’eau par la galerie de l’Orne.

Aléas mouvement de terrain

Ceux-ci ont fait l’objet d’une étude en deux temps :

Etude initiale sur base documentaire :

Cette étude à consisté, dans un premier temps à procéder à la collecte d’informations ("phase informative" : enquête préalable dans les diverses sources d’archives et visite sur le terrain). Elle a permis d’obtenir un calage des travaux miniers par rapport à la surface avec une incertitude globale de 10 mètres. Une analyse des mouvements de terrain susceptible de survenir a ensuite été effectuée pour identifier les différents phénomènes possibles et estimer leur probabilité d’occurence. Celle-ci s’est appuyée en particulier sur une modélisation de la résistance des terrains en fonction de la configuration pentée du gisement qui avait été réalisée par l’INERIS pour l’étude des bassins ferrifères de May-sur-Orne, Soumont-Saint-Quentin et Segré qui présentent des configurations similaires. (

,) (documents nécessitant de bonnes connaissances de mécanique des roches).

Par ailleurs, les investigations de terrain ont permis d’identifier les secteurs d’exploitation à ciel ouvert pouvant poser des problèmes de sécurité ainsi que le zones de remblai ou de stockage de stériles dont la stabilité n’est pas garantie.

Cette analyse a permis d’aboutir à un cartographie des différents aléas. Quatres phénomènes ont été retenus et ont donc donné lieu à la cartographie de zones d’aléa spécifiques.


Aléa affaissement :

L’étude a permis de déterminer une large zone concernée par un aléa affaissement de niveau moyen : l’amplitude maximale des déformations horizontales attendues est comprise entre 25 et 40 mm/m pour une mise en pente maximale de 8 à 13 %. Les valeurs les plus élevées correspondant aux secteurs où les travaux sont présents à une profondeur de 50 à 100 m.

Cet aléa ne concerne aucun bâtis.


Aléa effondrement :


L’étude a permis de déteminer les zones concernées par un aléa effondrement localisé (fontis) de niveau faible à fort. Cet aléa peut avoir différentes origines :

  • La rupture des anciens travaux (toits et piliers de chambres) situés à faible profondeur (moins de 50 m).
  • La rupture de puits ou montage d’aérage par éboulement des terrains au niveau de l’orifice ou débourrage des remblais.
  • L’éboulement des galeries isolées proches de la surface (à moins de 30 m). La principale galerie isolée identifiée est le tunnel de l’Orne pour lequel un aléa moyen a été retenu dauf au niveau du passage sous la RD 562 où le tunnel a été partiellement comblé.

Deux bâtiments d’habitation ainsi qu’un bâtiment agricole sont directement concernés par un aléa effondrement de niveau moyen lié à la présence du tunnel de l’Orne.
A l’est, la RD 133 est concerné sur environ 220 mètres de longueurs par un aléa effondrement localisé de niveau fort.

Aléa tassement :

Le tassement est défini par un mouvement du sol par consolidation ou remaniement.

L’étude a permis de déterminer les zones concernées par un aléa tassement de niveau faible. Le phénomène ne pourra générer que des mouvements de surface de faible amplitude et ne concerne que des zones de dépôts de stériles.

Cet aléa ne concerne aucun bâtis.

Aléa écroulement de front rocheux :

L’écroulement correspond à l’éboulement de fronts rocheux aériens dont la stabilité ne serait pas garantie à terme.

L’étude a permis de déterminer les zones concernées par un aléa écroulement de niveau moyen. Ces zones correspondent au pourtour des zones exploitées anciennement à ciel ouvert sur des fronts qui peuvent atteindre localement 50 mètres de hauteur. Le niveau moyen retenu est lié aux signes d’altération observés.

Cet aléa ne concerne aucun bâtis.

Le bilan détaillé de l’étude d’aléa est disponible ici :

(annexe 1 : , , ).

La cartographie des aléas est disponible sur la page d’accueil "St-Rémy"


2ème étude : investigations de terrain complémentaires

Les deux secteurs concernés par des enjeux de surface ont fait l’objet d’une campagne d’investigations complémentaires afin de préciser la localisation des cavités et si possible, en réaliser une auscultation vidéo et laser, voire une visite in-situ : 2 habitations sous le tunnel de l’Orne et la portion de la RD 133.

Ces investigations complémentaires ont permis de mieux quantifier le risque dans ces secteurs et de définir le traitement le plus approprié. des travaux de comblement des galeries ont été réalisés en 2017 sous les deux habitations. La carte des aléas mouvements de terrains a fait l’objet d’une mise à jour en septembre 2019 dans le rapport GEODERIS référencé [W2019-230DE].

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