Des normands s’engagent pour la protection de la biodiversité sur leurs terrains

Cette mobilisation peut prendre plusieurs formes :

• La participation d’habitants aux sciences participatives qui permettent d’améliorer la connaissance des espèces (Faune Normandie pour les observations d’oiseaux, mammifères et reptiles et amphibiens, Faune route pour les collisions routières…) ou de contribuer à des suivis sur les espaces protégés qui nécessitent beaucoup de personnes.

• Les chantiers de bénévoles pour l’entretien ou la restauration de milieux naturels, notamment ceux organisés par le conservatoire d’espaces naturels mais également la création de passages à petite faune entre les jardins par le Groupe Mammalogique Normand (programme Piqu’en Ville).

• La création de refuges pour la biodiversité. 3 organisations proposent la création de refuges : le Groupe Ornithologique normand - GONm (refuge nature pour les oiseaux), le Groupe Mammalogique Normand – GMN (refuges pour les chauves-souris), la LPO Normandie (refuge biodiversité). Basés sur une convention de partenariat ou l’engagement sur une charte, ces refuges s’adressent aussi bien aux particuliers, qu’aux entreprises et collectivités.

Le 22 septembre dernier, le président de la Fondation hospitalière de la Miséricorde a inauguré sur le site du centre hospitalier d’Hérouville Saint-Clair des refuges pour la biodiversité pour ce parc (4ha) et ceux des l’EHPAD de Verson (1 ha) et Cormelles-le-Royal (1,5 ha), et ce, en présence des présidents du Groupe Mammalogique Normand (GMN), du Groupe Ornithologique Normand (GONm) et de l’adjoint à l’environnement de la ville d’Hérouville Saint-Clair.

Cet engagement pris dans le cadre de l’engagement de la Fondation dans la responsabilité sociale et environnementale (RSE), prend la forme de la signature de deux conventions avec ces associations régionales pour la sauvegarde des chauves-souris et des oiseaux.

Les parcs des 3 établissements comportent des vieux arbres riches en cavités favorables aux oiseaux, aux chauves-souris et à des communautés d’insectes. Le recensement effectué au printemps 2025 par un bénévole des associations a permis de constater la présence d’une vingtaine d’espèces d’oiseaux communs (merle, mésanges, pinson…) mais également quelques espèces notables comme le Gobe-mouche gris (migrateur en zone tropicale), des Pics vert et épeiche, la Mésange huppée et le Pigeon colombin qui fait son nid dans les cavités des très vieux arbres.

La situation de l’établissement d’Hérouville Saint-Clair, en bordure du canal en fait un lieu intéressant pour les chauves-souris. La pose d’enregistreurs d’ultra-sons durant la nuit du 22 septembre a permis d’identifier 4 espèces communes (2 espèces de pipistrelle, l’oreillard doré, le murin de Daubenton) et la plus rare Noctule de Leisler.

La Fondation va favoriser la biodiversité sur les sites en limitant la coupe des arbres (sauf raison de sécurité), maintenir des espaces non fauchés, créer des bandes de jachères fleuries pour favoriser les insectes pollinisateurs dont les papillons, installer des mangeoires hivernales adaptées pour les oiseaux…

Outre l’adhésion des personnels à la démarche de protection de la biodiversité, les mangeoires, installées à proximité des lieux de vie des personnes âgées ou en convalescence permettront un accès à de la nature en hiver pour des personnes à mobilité réduite.