Principaux impacts

Cette page ne vise pas l’exhaustivité mais a pour objet de présenter de façon simplifiée certains des principaux thèmes qui sont pris en compte dans l’instruction d’une demande d’autorisation de carrière aussi bien que dans le cadre de l’inspection périodique des sites. L’impact d’une carrière est très variable en fonction du type de matériau, du type d’exploitation, de l’environnement du site.


Impact hydrogéologique

Du fait de l’excavation engendrée une carrière peut avoir un impact direct non négligeable sur l’écoulement souterrain des eaux. Ainsi, si l’exploitation se poursuit dans une nappe phréatique ou à proximité de celle-ci, le rabattement engendré pourrait, selon les cas, provoquer l’assèchement des puits ou cours d’eaux environnants.

Les relations entre les différents réservoirs aquifères doivent donc faire l’objet d’une étude afin de quantifier les impacts éventuels.

Impact hydrologique

Il est très fréquent qu’une carrière engendre des rejets d’eau au milieu naturel. On distingue deux origines à ces eaux  :

  • l’eau d’exhaure qui n’est présente que si l’excavation a rencontré un réservoir souterrain.
  • l’eau météorique qui peut s’accumuler en fond de fouille après avoir ruisselé sur les pistes, les fronts de taille ou les stocks de matériaux.

L’arrêté du 22 septembre 1994 fixe les seuils à ne pas dépasser pour les principaux paramètres devant faire l’objet d’un contrôle pour toute carrière émettant des rejets, à savoir :

  • le pH, la température,
  • les matières en suspension (MEST),
  • la demande chimique en oxygène (DCO),
  • les hydrocarbures.

Les retombées de poussière

La production et la mise en suspension de poussière sur une carrière peuvent avoir lieu à différents niveaux de la chaîne de production  :

  • au forage des trous de mines si l’abatage se fait à l’aide d’explosifs ;
  • lors des tirs de mines éventuel ;
  • lors du chargement, qu’il s’agisse de produits bruts sur la zone d’abatage ou finis sur la zone de livraison des clients ;
  • lors du déchargement des matériaux ;
  • lors du traitement des matériaux : concassage, criblage, broyage ;
  • lors du transport et de la circulation des engins sur les pistes ;

Les exploitants doivent prendre des mesures permettant de limiter l’envol des poussières et selon l’importance de l’exploitation, une mesure régulière des retombées de poussières devra être réalisée.

Les nuisances sonores

Il s’agit, avec les vibrations liées aux tirs de mines, de la nuisance la plus fortement ressentie par les riverains.

On peut distinguer trois sources de bruits  :

  • les installations de traitement ;
  • les moteurs des engins en circulation ;
  • les avertisseurs de recul des engins qui sont indispensables à la sécurité du personnel.

L’impact sonore d’une exploitation dépend également fortement du sens du vent et du relief du terrain. Le bruit est d’autant plus ressenti par les riverains que les carrières se trouvent bien souvent dans des zones rurales relativement calmes.

Il existe différentes méthodes permettant de limiter le niveau sonore. Elles consistent en général à mettre en place un obstacle entre la source de bruit et le voisinage à protéger  :

  • installation d’un bardage autour d’une installation de traitement fixe ;
  • mise en place de merlons végétalisés aux alentours du site ;
  • déplacement des installations de traitement vers le fond de l’excavation.

Certains matériels sont également moins producteurs de bruits et peuvent être utilisé préférentiellement. C’est le cas par exemple des grilles de cribles en polymères ou de certains systèmes avertisseurs de recul directionnels, à fréquences mélangées, à modulation automatique d’intensité.

Les tirs de mines

Ils représentent la principale source de nuisance des carrières de roches massives. Au-delà des nuisances réelles qu’ils engendrent, les tirs sont surtout une source d’inquiétude pour les riverains des carrières.

Un tir de mines consiste en la réalisation de trous quasiment verticaux à quelques mètres du bord du front. Ces trous sont remplis d’explosif et c’est la mise à feux coordonnée de ces explosifs qui permet d’abattre les roches situées entre les trous et la paroi rocheuse.

Le trafic induit

Les carrières étant fréquemment situées dans des zones rurales, l’infrastructure routière n’est pas toujours adaptée à la circulation de poids lourds engendrée. Par ailleurs, si le trafic induit est amené à traverser un village, il peut représenter une nuisance pour les habitants du village du fait du bruit et du risque engendré par ce surcroît de circulation. Les trajets permettant de rejoindre directement des axes à forte circulation sont donc privilégiés.

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