Restauration de la continuité écologique à Barentin

L’usine FERRERO de Barentin, près de Rouen, produit 40 % de la célèbre pâte chocolatée fabriquée par le groupe. Dans le but de mieux répondre à la demande des centrales d’achat, un projet de modification des conditions de stockage des produits finis a été développé depuis plusieurs années. L’idée était de construire un entrepôt entièrement automatique de grande hauteur (31 mètres).

Implantée au bord de la rivière Austreberthe, les possibilités d’implantation du nouvel entrepôt étaient limitées. De l’autre côté du cours d’eau, les terres agricoles étaient à conserver. Sur les parkings existants, c’était trop proche et trop gênant pour les habitations existantes. Restait la seule réserve de terrain appartenant déjà à Ferrero  : un terrain classé en « zone humide » du fait de la présence d’une source, terrain qui servait en outre de zone d’expansion de crue pour l’Austreberthe. Un projet complexifié par la proximité du viaduc de l’autoroute A150, fraîchement construit

Après de multiples réunions avec les services de l’État (préfecture de Rouen, DREAL, DDTM, Agence Française de la Biodiversité) et plusieurs modifications du projet, la conception finale émergeait  : un entrepôt de taille réduite (surface divisée par 2 par rapport au projet initial), réimplanté à bonne distance du viaduc de l’autoroute (pour limiter les effets domino en cas d’incendie), et surtout accompagné de mesures compensatoires exemplaires, rendues possibles par la présence d’une friche industrielle abandonnée juste en amont du site Ferrero, le long de l’Austreberthe  :

  • la zone humide supprimée est remplacée par une nouvelle zone humide de taille supérieure, créée sur la friche industrielle, et qui sert aussi de zone d’expansion de crue pour compenser la zone supprimée
  • le cours de l’Austreberthe, fortement canalisé (passant par endroit sous les bâtiments de la friche), est renaturé, avec un parcours conçu pour favoriser l’écoulement de l’eau et la suppression de plusieurs seuils dans le cours d’eau, qui facilitera ainsi la circulation des poissons, et des berges aménagées pour créer un parc ouvert au public.

L’exemple d’un sujet très complexe au début, traité sur le mode « gagnant - gagnant », grâce au concours il faut bien le dire, de la société Ferrero (1M€ de mesures compensatoires, soit 2,5 % du coût du projet), et à l’implication des services de la DDTM, la DREAL et l’agence Française de la Biodiversité, qui ont chacun, dans leur domaine de compétence, discuté, négocié, évalué, et validé le projet.

Les travaux de renaturation sont terminés et viennent d’être présentés à la presse par la Ville de Barentin, qui s’est beaucoup impliquée.

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