Agissons sur le transport pour mieux respirer

Publié le 12/09/2025

La pollution de l’air liée aux transports est l’une des principales sources de dégradation de la qualité de l’air que nous respirons chaque jour. Ces polluants ont des conséquences graves sur notre santé, de l’irritation des voies respiratoires jusqu’au développement ou à l’aggravation de maladies chroniques. Face à ce constat, il est possible d’agir concrètement. En adoptant des écogestes simples dans nos déplacements quotidiens, nous contribuons à réduire les émissions et à préserver notre santé et l’environnement. Découvrez comment chacun peut faire la différence pour mieux respirer !

Les polluants liés aux transports et les conséquences sur la santé

Les transports, notamment routiers, sont une des principales sources de pollution de l’air extérieur. Les véhicules à moteur thermique émettent plusieurs polluants dangereux pour la santé et l’environnement. Il s’agit particulièrement :

Oxydes d’azote (NOx)	Particules fines (PM2.5)
C’est un groupe de gaz qui comprend le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO₂). Ils sont principalement émis par les véhicules à moteur et les industries. En plus d’être nocifs pour la santé, ces gaz contribuent à la formation de l’ozone troposphérique, un polluant atmosphérique dangereux.	Ce sont des particules de diamètre inférieur à 2,5 micromètres. Elles sont émises principalement par le secteur résidentiel (chauffage au bois), l’agriculture, les transports et certaines industries. Elles peuvent pénétrer dans les poumons, passer dans tout l’organisme et favoriser, même à de faibles concentrations, la survenue de pathologies cardiovasculaires et respiratoires.
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)	Monoxyde de carbone (CO)
Ce sont des composés organiques volatils émis lors de la combustion incomplète des carburants, principalement par les véhicules à moteur et certaines industries. Ces gaz provoquent des irritations respiratoires et contribuent à la pollution de l’air en milieu urbain.	C’est un gaz inodore et incolore produit par la combustion incomplète des carburants, notamment par les véhicules à moteur et les appareils de chauffage mal entretenus. Il peut entraîner des maux de tête, des étourdissements et être mortel à fortes concentrations.

Le saviez-vous ? Le secteur des transports est le premier émetteur de NO₂ sur le périmètre de la Vallée de la Seine Normandie (57 % des émissions de NOx du territoire).

Les impacts de la pollution de l’air extérieur sur la santé sont majeurs. Leurs effets sont classés en 2 groupes principaux :

Effets immédiats	Effets à long terme
(après une forte exposition de courte durée)	(après des expositions répétées ou continues tout au long de la vie)
Manifestations :	Conséquences :
Irritations oculaires ou des voies respiratoires. Crises d’asthme. Exacerbation de troubles cardio-vasculaires et respiratoires pouvant conduire à une hospitalisation et dans les cas les plus graves au décès.	Développement ou aggravation de maladies chroniques telles que : cancers, pathologies cardiovasculaires et respiratoires, troubles neurologiques, troubles endocriniens, troubles du développement, etc. Surmortalité. Baisse de l’espérance de vie.

Le saviez-vous ? La pollution de l’air représente la première cause environnementale de décès dans le monde. Selon une étude réalisée par Santé Publique France en 2016 qui a étudié l’impact de la pollution aux particules fines (PM2,5) sur la mortalité en France (par rapport à la zone la moins polluée de France) : la pollution atmosphérique est responsable de plus de 48 000 décès par an, soit 9 % de la mortalité. En Normandie, la proportion est identique à la moyenne nationale, avec 2 600 décès par an liés à la pollution de l’air.

C’est l’exposition répétée et à long terme à la pollution de l’air qui conduit aux effets les plus importants sur la santé, même à des niveaux modérés.
C’est pourquoi, il est essentiel d’agir au quotidien !

Les écogestes associés aux transports

Pour réduire la pollution de l’air et protéger notre santé et l’environnement, chacun de nous peut adopter des écogestes simples et efficaces dans nos habitudes de déplacement.

Quand c’est possible, se déplacer sans voiture !


Privilégier les modes actifs (marche, vélo, trottinette…) pour des trajets de moins de 5 km. En plus, c’est bénéfique pour la santé !	Utiliser les transports en commun (métro, tramway, bus, train). Ils sont souvent plus rapides que les voitures, moins chers et polluent moins.

Le saviez-vous ? Le coût d’un vélo équivaut à 3 pleins d’essence en moyenne (pour un prix du carburant à environ 2 €/litre). De plus, en ville, le vélo est aussi rapide que la voiture sur les distances inférieures à 5 km. La pratique du vélo est aussi écologique et bonne pour la santé !

Si l’usage de la voiture est indispensable


Remplacer son véhicule thermique par un modèle moins polluant (neuf ou d’occasion), ou passer à un véhicule électrique (aides à l’achat, location…).	Penser au covoiturage, pour lutter contre l’autosolisme et booster le développement des mobilités partagées. De plus, cela limite le nombre de voitures sur la route et les émissions de polluants, fluidifie le trafic et vous permet de faire des économies !

Pratiquer l’éco-conduite, c’est-à-dire une conduite modérée et souple, avec une climatisation mesurée et sans charges inutiles. En plus, vous ferez des économies de carburant.	Faire entretenir et contrôler son véhicule, notamment les freins et les pneus qui sont émetteurs de particules. Par ailleurs, une voiture bien entretenue consomme moins de carburant !

Se conformer aux consignes de réduction de vitesse de 20 km/h lors des pics de pollution.	Respecter l’obligation d’arrêter le moteur du véhicule lors d’un arrêt prolongé. (article R318-1 du code de la route).

Achetons local : un geste pour mieux respirer !

Privilégier les produits locaux permet de limiter l’impact du transport routier, aérien et maritime. Cela réduit ainsi les émissions de CO₂ et de particules fines liées aux transports. En choisissant des produits de proximité, nous contribuons à diminuer notre empreinte écologique et à préserver la qualité de l’air.

Adopter ces écogestes dans nos déplacements quotidiens permet de réduire la pollution de l’air et ses effets sur la santé. Bien respirer, c’est l’affaire de tous !

Pour aller plus loin :

Mieux Respirer en Ville

Changer sa voiture ou se déplacer autrement

Sources :
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 2023. Changeons d’air, changeons de mobilité.
Disponible sur : https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/bureau/deplacements/changons-air-changeons-mobilite

Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 2023. La pollution de l’air en 10 questions.
Disponible sur : https://librairie.ademe.fr/cadic/7434/guide-pollution-air-10-questions.pdf

Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Normandie, 2023. PPA « Vallée de la Seine » 2023-2027.
Disponible sur : https://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/le-plan-de-protection-de-l-atmosphere-ppa-vallee-a5593.html

Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, ATMO Grand Est, 2023. Qualité de l’air, les bons gestes citoyens.
Disponible sur : https://www.grand-est.ARS.sante.fr/media/34963/download?inline

Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie, 2017. Affiche « mes bons gestes pour améliorer la qualité de l’air ».
Disponible sur : https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/sites/default/files/Documents/Affiche-mes-bons-gestes-pour-ameliorer-la-qualite-de-l-air.pdf

Ministère de l’intérieur, 2024. Écoconduite : les bonnes pratiques.
Disponible sur : https://www.masecurite.interieur.gouv.fr/fr/fiches-pratiques/securite-routiere-et-transport/ecoconduite-bonnes-pratiques

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