Présentation de la mine, historique de l’exploitation

Localisation de la mine

Le bassin minier de May sur Orne se situe à une dizaine de kilomètres au sud de Caen. Il s’inscrit dans le synclinal de May-sur-Orne qui a fait l’objet de 10 concessions de fer au cours du XXième siècle. La mine de fer de May a exploité trois des quatre concessions situées les plus à l’ouest, celles de May-sur-Orne instituée le 5 mars 1896, Saint-André-sur-Orne instituée le 1er septembre 1893 et Bully instituée le 5 mars 1896. La concession de Maltot n’a été l’objet que de la réalisation d’une galerie de recherche d’emprise réduite.


Historique de la mine

L’exploitation de la mine de fer de May a débuté à la fin du XIXème siècle et s’est prolongée jusqu’en 1968. Huit communes ont fait l’objet de travaux à des degrés divers : Feuguerolles-Bully, Fontenay-le-Marmion, Maltot, May-sur-Orne, Rocquancourt, Saint-Aignan-de-Cramesnil, Saint-André-sur-Orne et Saint-Martin-de-Fontenay.

Le gisement ferrifère prend la forme d’un synclinal comme le montrent les images suivantes :




Ces coupes montrent que :

  • la couche du gisement est verticale sur le flanc nord ( Saint-Martin-de-Fontenay et Saint-André-sur-Orne) ; les cavités y sont donc globalement superposées et la zone concernée en surface est relativement réduite.
  • la couche du gisement est penchée de 45° à 65° pour le flanc sud (Feuguerolles-Bully, May-sur-Orne, Fontenay-le-Marmion, Rocquancourt, Saint-Aignan-du-Cramesnil) ; les cavités ne sont donc pas superposées, elles se trouvent d’autant plus en profondeur que l’on progresse vers le nord.

Les coupes suivantes montrent l’ampleur des travaux :

Les travaux les plus profonds atteignent 450 m sous la surface.
L’épaisseur de la couche varie entre 2 et 7 mètres.

Au plus fort de l’exploitation, ce sont 700 000 tonnes de minerai qui étaient extraits chaque année. L’exploitation s’est poursuivie jusqu’en 1968. La fermeture administrative s’est achevée par la renonciation des 4 concessions concernées le 4 décembre 1975.


Exploitation du stockage souterrain d’hydrocarbures


Après la renonciation des 4 concessions concernées, les cavités ont été exploitées comme stockage souterrain d’hydrocarbures liquides. Suite à des difficultés survenues en 1982 et dues à la présence d’une bactérie productrice de méthane, l’exploitation du stockage, dont l’intérêt stratégique lié aux chocs pétroliers n’était plus évident, a été arrêtée.

La vidange finale a nécessité près de quatre annnées de 1984 à 1988. La configuration des cavités présentant un point bas utilisé pour pomper l’eau d’exhaure pendant l’exploitation de la mine a permis de récupérer les hydrocarbures qui se sont écoulés vers ce point bas. S’en est suivi l’ennoyage de la mine qui s’est fait naturellement après arrêt du pompage des eaux d’exhaure (eaux de la nappe souterraine qui s’infiltrent dans la mine). Ce remplissage progressif fut l’occasion de réaliser un battement du niveau de l’eau pour écrémer les hydrocarbures qui auraient pu demeurer dans les cavités.

Après la fin du remplissage, les eaux d’exhaures sortant de la mine ont été acheminées pendant près de deux ans vers les dépôts DPC pour retraitement avant rejet.

Ce n’est qu’en 1993, au regard des résultats d’analyses satisfaisants obtenus, que l’autorisation de rejet direct dans l’Orne a été donnée.

Le stockage a finalement été renoncé en 1994 par arrêté du ministre chargé des mines.


La procédure de fermeture du stockage intégrait une mise en sécurité des ouvrages débouchant au jour ce qui a conduit à la condamnation des différents accès. Aucune visite des cavité n’a donc été réalisée entre la fermeture de l’exploitation et la réouverture des accès en 2005.

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