Présentation

En Normandie, les projections climatiques conduisent à anticiper au cours des prochaines décennies une diminution de la quantité d’eau disponible liée à une baisse des précipitations efficaces et à une augmentation de l’évaporation et de l’évapotranspiration, une aggravation des sécheresses et une diminution sensible des débits d’étiage. Les épisodes de canicule et de sécheresse, dont la fréquence et la durée devraient augmenter, risquent par ailleurs de générer des demandes accrues en eau.

Face à ces enjeux, il est nécessaire que toutes les activités s’attellent à des changements en profondeur sur la base des stratégies d’adaptation au changement climatique du bassin.
Jusqu’alors relativement peu impacté par les déséquilibres quantitatifs, la Normandie est aujourd’hui confrontée à un enjeu majeur  : maintenir l’équilibre entre ressources et demandes tout en préservant les écosystèmes aquatiques dans une perspective de raréfaction de la ressource. Les projections climatiques indiquent également un risque d’augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de fortes pluies, à l’origine de désordres importants liés au ruissellement, aussi bien en zone urbanisée que rurale.

Compte tenu de cette diminution de la ressource en eau, la nécessaire maîtrise des prélèvements doit s’appuyer sur une sensibilisation de l’ensemble des usagers pour qu’ils adoptent des pratiques et des comportements plus sobres en eau. Les objectifs nationaux de réduction des prélèvements de 10 % en 5 ans et 25 % en 15 ans, tous usages confondus, ont été fixés par les Assises de l’Eau en 2019. Cette maîtrise repose également sur des démarches locales et concertées visant à définir les règles de partage de la ressource et les actions à mener pour assurer l’équilibre entre ressources en eau et usages sur le long terme en préservant les milieux aquatiques (gestion structurelle de la ressource).

La mise en place d’une gestion équilibrée des prélèvements ne sera probablement pas suffisante pour éviter les crises liées aux épisodes de sécheresse, qui vont par ailleurs devenir plus sévères. Il convient donc de renforcer la résilience des territoires par l’anticipation, la cohérence et l’efficacité de la gestion de crise à l’échelle du bassin (gestion conjoncturelle de la ressource).

Partager la page

S'abonner