Les structures scientifiques
Des structures d’envergure nationale ou locale développent la connaissance du risque. Certaines apportent un appui technique pour évaluer l’aléa et définir les moyens pour prévenir le risque ou s’en protéger. La liste ci-après est non exhaustive. Elle vise seulement à présenter les principales structures.
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Le ROL est un groupement d’intérêt public (GIP) dont les objectifs sont de :
- identifier, consolider et valoriser l’ensemble de la connaissance relative au littoral ;
- assurer le lien entre les démarches d’observation du littoral aux échelles locales, régionales, comme nationales dans un but d’harmonisation et de valorisation de la connaissance ;
- faire émerger un besoin de connaissances complémentaires et orienter ou assurer l’acquisition de ces compléments de connaissances ;
- constituer le siège d’une expertise partagée dans ses dimensions scientifiques, techniques et sociétales ;
- accompagner les territoires dans l’appropriation des connaissances scientifiques et techniques sur les problématiques littorales.
Ces missions sont réalisées grâce à différents moyens techniques et méthodes tels que des laboratoires, des expérimentations, l’analyse des retours d’expériences, des analyses de photos prises par drones, etc.
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L’ANBDD est un groupement d’intérêt public (GIP) accompagnant les acteurs normands souhaitant s’engager dans la préservation et la reconquête de la biodiversité, la transition économique, écologique, sociale et climatique. Il propose notamment des supports, expertises et accompagnements au titre de l’accompagnement au changement, de la concertation et de la participation, ainsi que sur le thème du changement climatique : visites apprenantes, ateliers ou échanges, veille et centre de ressources, mises en réseau, journées thématiques, parcours formatifs, clubs et conseils thématiques…
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La Région Normandie a confié à un groupe de 23 chercheurs et experts normands l’étude des conséquences locales du changement climatique, pour éclairer l’action politique et mieux informer le grand public. Il regroupe climatologues, géographes, écologues, géomorphologues, agronomes, écophysiologistes, géologues, biologistes, océanologues, épidémiologistes…
De janvier à décembre 2020, ils ont établi un diagnostic dans neuf domaines d’étude : les changements climatiques et aléas météorologiques, la qualité de l’air, l’eau, la biodiversité, les sols et l’agriculture, la pêche et la conchyliculture, les territoires (habitat et mobilités), les systèmes côtiers dont les risques littoraux , la santé (pollutions, nouvelles maladies).
La somme de leurs travaux est traduite au sein d’un corpus de documents de synthèse à destination de tous les décideurs de la région et du grand public. Grâce à ce travail de projection, le GIEC normand endosse le rôle de lanceur d’alerte auprès des Normands.
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La raison d’être de l’AREAS, c’est la protection des sols, des ressources en eau et des biens, face aux problèmes de ruissellement, d’érosion, d’inondation, de coulées de boues et de turbidité.
L’association met à disposition son centre de ressources, riche de son expérience depuis plus de 30 ans et propose des formations. Elle apporte son expertise sur des études menées par des maîtres d’ouvrages sur les questions de protection de la ressource, ruissellement/érosion, gestion intégrée des eaux pluviales urbaines ou encore la lutte contre les inondations. Elle diffuse ses savoirs auprès de tous ses partenaires et les accompagne dans leurs projets respectifs.
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L’Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT) est une association régie par la loi du 1er juillet 1901. Elle rassemble des scientifiques, experts, universitaires, élus nationaux et locaux, collectivités territoriales, associations, entreprises ainsi que des représentants de l’État. Elle vise à constituer une plateforme permanente transversale et multirisques d’acteurs (personnes morales et physiques) impliqués dans la prévention et la gestion des risques de catastrophes et la réduction de leurs conséquences. Pour ce faire, elle organise des rencontres et des débats, de niveau national, européen et international entre les pouvoirs publics et les divers acteurs de la société civile et se donne pour objectif de déployer ses activités suivant les 4 grandes missions suivantes :
- Animation et gestion des réseaux d’acteurs.
- Animation scientifique et technique.
- Animation territoriale et intersectorielle.
- Action internationale et européenne.
L’AFPCNT a identifié trois grands défis et trois grands enjeux transversaux qui guident son action sur les cinq prochaines années :
- Défi 1. Contribuer à la connaissance scientifique et aux pratiques de la prévention et de la gestion des catastrophes.
- Défi 2. Œuvrer à une prise en compte de la science et des pratiques lors de élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques de prévention et de gestion des catastrophes.
- Défi 3. Œuvrer à caractériser les changements globaux, les transitions et les points de bifurcations sur les territoires.
- Enjeu 1 : Créer des espaces de collaboration et de concertation entre les différents acteurs du territoire.
- Enjeu 2 : Veiller, capitaliser et diffuser les savoirs et les pratiques transversales des acteurs territoriaux, nationaux et internationaux.
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Le Centre Européen de Prévention et de gestion des Risques d’Inondation (CEPRI) est une association de collectivités territoriales. Pour toutes les collectivités, le CEPRI est un lieu d’expertise et d’échanges de bonnes pratiques ; il assure l’interface avec les Ministères en charge de la prévention et de la gestion du risque d’inondation et accompagne la mise en œuvre de la Directive inondation. Centre à rayonnement européen depuis sa création, il a participé et participe à plusieurs coopérations européennes en matière de prévention du risque d’inondation, permettant ainsi à ses membres de bénéficier du retour d’expériences des autres pays européens.
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Le BRGM est un établissement public à caractère industriel et commercial. Il est la référence nationale pour la gestion des ressources et des risques du sol et du sous-sol. Les objectifs majeurs du BRGM sont :
- de développer une meilleure connaissance des phénomènes géologiques et des risques qui leur sont associés ;
- de développer de nouvelles techniques, méthodologies et des outils pour la gestion du sol, du sous-sol ainsi que pour la prévention des risques et des pollutions ;
- de partager les données acquises.
Ses actions s’articulent autour :
- de quatre missions : la recherche scientifique, l’appui aux politiques publiques, la coopération internationale et la sécurité minière.
- dix domaines d’activités : géologie, ressources minérales, géothermie, stockage du CO2, risques, après-mine, eau, environnement et écotechnologie, laboratoire et expérimentation, systèmes d’information.
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Le CEREMA est un établissement public. Il intervient dans les domaines des risques, de l’environnement, de la mobilité et de l’aménagement du territoire. Il a pour objectifs de :
- définir les enjeux nationaux et les attentes du terrain ;
- promouvoir la continuité dans la chaîne recherche-innovation-expertise-études-essais-contrôles-diffusion des connaissances ;
- assurer le lien entre les services de l’État et les collectivités territoriales.
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Le Conservatoire du littoral est un établissement public dont l’objectif est de protéger le littoral national en acquérant des terrains et en recevant en affectation ou attribution des domaines publics pour les soustraire à l’urbanisation et y protéger la faune et la flore. En 2023, environ 215 000 hectares étaient ainsi protégés. L’acquisition peut se faire à l’amiable, par préemption, par expropriation ou par cession gratuite. Lorsque ces terrains acquis ou affectés sont incorporés au domaine propre du Conservatoire, ils deviennent inaliénables, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus être cédés.
La gestion des terrains est ensuite confiée aux autorités locales (communes, collectivités). Le Conservatoire du littoral promeut les solutions fondées sur la nature, la libre évolution du trait de côte et l’intégrité naturelle de l’interface terre-mer.
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L’IGN est un établissement public de l’État à caractère administratif. C’est l’opérateur de référence pour l’information géographique et forestière en France. Il établit et entretient les bases de données géographiques. Pour cela il développe des référentiels et des produits de service dans divers domaines :
- environnement : inventaire et cartographie des ressources forestières ;
- aménagement du territoire ;
- transports ;
- agriculture ;
- prévention des risques.
Les activités de l’IGN portent également sur la recherche, l’enseignement et la formation continue grâce à l’École Nationale des Sciences Géographiques (ENSG) spécialisée dans les technologies d’acquisition et du traitement des données, leur intégration dans les systèmes d’information et leur exploitation.
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L’INERIS est un établissement public à caractère industriel et commercial qui a pour mission de prévenir les risques engendrés par les activités humaines ayant un impact sur les hommes, les biens et l’environnement. Il intervient dans les domaines suivants :
- les risques industriels : sites SEVESO, malveillance, dispositifs technologiques de sécurité ;
- les risques chroniques : pollution de l’eau, de l’air, des sols pollués ;
- les sols et sous-sols : les cavités souterraines, l’après-mine, les émanations de gaz ;
- les certifications, les formations, les outils d’aide à la gestion des risques.
Les modes d’intervention de l’INERIS sont les suivants :
- collaboration à des programmes de recherche sur les questions liées à l’environnement et aux risques ;
- appui technique aux pouvoirs publics pour la formation et l’installation de diverses réglementations, normes, etc. ;
- réalisation d’études pour les diverses administrations, entreprises et collectivités locales ;
- formation, information et sensibilisation aux risques.
Ces missions sont réalisées grâce à différents moyens techniques et méthodes tels que des laboratoires, des expérimentations, l’analyse des retours d’expériences, etc.
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L’ONF est un établissement public à caractère industriel et commercial. C’est le premier gestionnaire d’espaces naturels en France. Il assure plusieurs missions :
- il veille à l’entretien, au développement et au renouvellement des forêts publiques ;
- il préserve et renforce la biodiversité en forêt ;
- Il réalise des aménagements adaptés et entretient régulièrement les massifs forestiers pour permettre à tous de profiter des loisirs en forêt ;
- il propose des prestations aux collectivités, entreprises et particuliers : maîtrise de la végétation, diagnostic des arbres, création d’équipements d’accueil du public, commercialisation du bois, etc. ;
- il se mobilise aux côtés de ses partenaires scientifiques pour rechercher les moyens d’adapter la forêt au changement climatique.
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La mission principale de Météo France est de fournir des prévisions sur les phénomènes météorologiques (atmosphère, manteau neigeux, océan superficiel, etc.). Sa surveillance est constante et permet de fournir des bulletins de prévision et d’alerte sur différents phénomènes naturels : vigilance pluie-inondation, vigilance vague-submersion, vigilance orage et météo des forêts.
Il mène par ailleurs des recherches pour améliorer les connaissances sur le climat et ainsi déterminer et comprendre les effets ainsi que les conséquences du changement climatique.