Les mouvements de terrain

L’idéal est de tenir compte des risques naturels terrestres (glissements de terrain, éboulements et chutes de blocs, cavités souterraines, retrait-gonflement des argiles) dès que possible, notamment dans le cadre de l’aménagement du territoire. Pour le bâti existant, différentes mesures de protection peuvent être adoptées. Celles-ci sont à définir au cas par cas en fonction du risque et des biens exposés (type de construction, nombre de biens, etc.). Deux types de protection sont possibles : celles traitant la cause du phénomène (techniques curatives / parades actives) et celles contrant les conséquences du risque (techniques réparatrices / parades passives).


La protection contre le risque de glissement de terrain

Les travaux de protection contre le risque de mouvement de terrain dépendent des caractéristiques du phénomène (nature du terrain, vitesse de déplacement, volume déplacé, facteur déclenchant). Selon ces dernières, les mesures de protection peuvent consister en des terrassements, du drainage ou la mise en place de blocs rocheux en pied de pente.

Les techniques de terrassement consistent à modifier la topographie du glissement afin de retrouver une situation d’équilibre. Des ouvrages de soutènement en pied peuvent également limiter le glissement. La réalisation d’un système de drainage est une technique couramment utilisée pour limiter les infiltrations d’eau, principales causes du déclenchement des glissements de terrain. Enfin la stabilité d’un terrain peut aussi être augmentée en réduisant sa pente ou bien en remplaçant les matériaux susceptibles de glisser par un matériau de meilleure qualité.


La protection contre les éboulements et chutes de blocs

Vidéo « Les chutes de blocs qu’est-ce que c’est ? »

Version sous-titrée (durée : 1 min 55 s)

Chutes de blocs | DREAL Normandie (vidéo, durée : 1 min 55 s)



Différentes méthodes de protection existent contre les éboulements et chutes de blocs dont les risques sont particulièrement importants du fait de leur caractère soudain et destructeur.

La protection active vise à réduire le risque de détachement des blocs de pierre par la pose de filets ou de grillage plaqué ou en confortant des parois par massif bétonné, ou par béton projeté. Le système de clouage des parois peut aussi être adopté pour limiter le départ de blocs.

La protection passive consiste à interposer un écran entre le massif rocheux et les enjeux, comme un merlon pouvant arrêter les blocs volumineux, d’écrans en dur interceptant des blocs dans une pente, ou encore de déviateurs permettant de guider les blocs en pied de falaise sans générer de dégât.


La protection contre le risque de retrait-gonflement des argiles (RGA)

Vidéo « Le retrait-gonflement des argiles. C’est quoi ? »

Version sous-titrée (durée : 1 min 55 s)

Retrait-gonflement des argiles (vidéo, durée : 2 min 39 s)



Si la lenteur et la faible amplitude du phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) le rendent sans danger pour l’homme, les conséquences sur les bâtiments peuvent être importantes. Le bâti existant est le plus vulnérable, en particulier les habitations de plain-pied ou aux fondations superficielles.

Pour limiter les impacts du RGA sur les biens existants, il est primordial de maîtriser et d’éloigner les rejets d’eaux pluviales dans le sol et de surveiller les éventuelles fuites des canalisations enterrées. L’éloignement des plantations, l’élagage des arbres à proximité du bâti, ou la pose d’écrans anti-racines sont aussi des solutions préventives.

Pour construire sur un sol argileux, plusieurs moyens de protection contre le phénomène de RGA sont à prévoir. Un plancher sur vide-sanitaire doublé de fondations profondes est recommandé, ainsi que des joints de rupture pour éviter la fissuration des murs. La rigidification de la structure par chaînages horizontaux et verticaux, ainsi que la pose de drains en périphérie de l’habitation, limitent fortement les risques liés au phénomène.



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