Les exercices de gestion de crise

En simulant des scénarios réalistes et variés, les participants sont confrontés à des situations critiques et doivent prendre des décisions rapides et stratégiques pour gérer au mieux la crise. Cela permet aux équipes de renforcer leur capacité de réaction, de communication et de coordination, tout en favorisant une culture de prise de décision informée et collective.

En fin de compte, les exercices de gestion de crise sont essentiels pour préparer les organisations à faire face à l’imprévu et à minimiser les dommages potentiels en cas de crise. Il est donc important de les mettre en place régulièrement et de les analyser en profondeur pour renforcer la résilience et la capacité de réaction des équipes.

Quel types d’exercice de crise et à quelles fins ?

Il existe deux types d’exercices de gestion de crises :

• l’exercice partiel, ou entraînement "sur table". Il vise à tester le fonctionnement des dispositions organisationnelles et fonctionnelles de la gestion de crise, et peut faire le focus sur certains volets spécifiques : poste de commande communal, cellule de crise, etc. Les simulations de crise sur table peuvent être organisés régulièrement et demandent peu de frais et d’investissement humain, mais sont pourtant très efficaces pour préparer les équipes de gestion de crise et valider les dispositions prévues dans les plans de gestion. Ils peuvent aussi précéder la mise en œuvre d’un exercice général pour donner à ce dernier toute sa portée pédagogique.
• l’exercice général, ou entraînement "grandeur nature". Il vise a mettre en œuvre une simulation crédible de catastrophe en engageant tous les acteurs de la gestion de crise. S’il est plus ambitieux dans sa mise en œuvre, c’est pourtant un exercice essentiel afin de s’assurer de la bonne coordination des acteurs et de l’adéquation des dispositifs de gestion de crise. En associant le citoyen et des structures tiers telles que entreprises, écoles, etc. il contribue également au développement de la culture du risque.

Les exercices sont particulièrement importants pour les communes. En effet, elles sont en première ligne en cas de crise et ont pour mission de protéger la population. Leur plan communal de sauvegarde (PCS) doit donc bien « fonctionner ».

Un exemple d’exercice de crise : EU SEQUANA (Île de France, 2016)

L’exercice EU SEQUANA de 2016 portait sur la préparation à une crue centennale sur la Marne et la Seine. Selon une récente étude de l’OCDE, une telle crue causerait 30 milliards d’euros de dommages matériels et aurait un impact énorme sur la vie quotidienne de 12 millions de franciliens.

L’objectif premier de l’exercice était de tester la coordination des acteurs de la gestion de crise. La chaîne de la prise de décision a pu ainsi être mise à l’épreuve dans son ensemble ainsi que les moyens déployés sur le terrain. Différents niveaux de prise de décision ont été sollicités  :

• l’Union européenne via son mécanisme européen de protection civile,
• le centre interministériel de crise (CIC) piloté par le Ministère de l’intérieur,
• l’ensemble des services de l’État, notamment les préfectures qui ont activé leur centre opérationnel départemental (COD),
• les collectivités territoriales, et notamment les communes, ces dernières constituant le premier niveau de gestion de crise,
• de nombreux partenaires, établissements publics et privés, qui souhaitaient tester leurs propres systèmes de prévention à l’occasion de l’exercice.

Pour en savoir plus

• Lien vers l’exercice de crise Sequana : https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Sequana

• Dossier de presse Exercice SEQUANA, 2016 :Exercice Sequana 15