Les analyses croisées de la démarche

L’analyse des paysagistes (AGAP), dont le travail de synthèse est enrichi par les autres regards recueillis lors de l’actualisation de l’atlas

L’exploitation des données issues de l’atlas de 2001, des ressources documentaires existantes sur le département et d’une première session de travail de terrain, a permis aux paysagistes d’identifier les principales caractéristiques de chaque unité paysagère, illustrées par un premier travail photographique et cartographique, pour argumenter le choix des nouvelles délimitations. Celles-ci tiennent compte des évolutions de la méthode d’élaboration des atlas des paysages, qui vise à leur mise en résonance avec les atlas réalisés au niveau national, grâce à une lecture au 100 000ème.

Proposées au comité technique et au comité de pilotage, elles ont fait l’objet de quelques ajustements. Ainsi, à partir des 35 unités paysagères de l’atlas de 2001, ce sont 21 unités paysagères qui ont été définies, rassemblant certaines des anciennes unités paysagères (considérées désormais comme des sous-unités/structures paysagères) qui présentaient des caractéristiques similaires ou fonctionnaient en inter-relation.

La justification de la définition de chaque nouvelle unité paysagère a été décrite globalement, illustrée par une carte et une première campagne photographique, afin de les présenter en atelier exploratoire.

Puis, des cartes présentant les principales caractéristiques paysagères et dynamiques d’évolution par unité, ont constitué les supports des échanges des ateliers mutualisés.
Enfin les documents de synthèse décrivant chaque unité (cf partie « comment lire une unité paysagère ? »), et notamment les blocs diagrammes illustrant les caractéristiques paysagères, puis leurs dynamiques d’évolution, ont été soumis à la relecture des participants lors des comités de rédaction.


L’analyse des représentations culturelles et de la reconnaissance touristique (par Laura Richard – stagiaire paysagiste à la DREAL)

Fondée sur la délimitation des nouvelles unités paysagères, une recherche documentaire spécifique a été menée pour identifier les représentations véhiculées par les arts et les différents médias. Elle a reposé sur la consultation de sites « internet » pour recenser  :

  • les tableaux et peintres, les œuvres littéraires et écrivains, ayant représenté ou porté sur chaque unité paysagère,
  • la répartition des cartes postales anciennes et des choix de sujets représentés,
  • les lieux cités et reconnus sur les pages d’accueil des offices de tourisme, les liens les plus faciles d’accès (c’est-à-dire nécessitant le moins de clics) et sur les réseaux sociaux.
    Enfin, les protections des paysages (paysages institutionnalisés) établies au niveau national ont été
    identifiées.

Après le recensement des lieux, éléments de paysages ou caractéristiques paysagères ayant fait l’objet d’une reconnaissance, une analyse des caractéristiques paysagères qui l’ont motivée, a été effectuée par unité paysagère. Ces données ont été intégrées par les paysagistes pour rendre compte de les représentations culturelles et touristiques des paysages dans la rédaction finale de l’atlas.

Par ailleurs, l’inventaire des peintures du XIXème siècle a permis d’organiser des recueils des perceptions via le photo-langage dans les ateliers des paysages.


L’analyse du sociologue intégrée à celle des paysagistes

Le rôle attendu du sociologue est de recueillir et d’analyser les modalités de la perception des paysages par les différents acteurs sociaux concernés, voire de préciser les enjeux sociaux dont les paysages sont porteurs. Il s’est agi de développer une approche qualitative des paysages en proposant de mettre en évidence la diversité des représentations sociétales, par catégorie d’acteurs, de la palette des unités paysagères identifiées par le paysagiste,

La collecte des représentations sociétales des paysages a été conduite dans le cadre des Ateliers des Paysages, temps de concertation plus spécifiquement élaboré et réalisé par le cabinet Environnement et Société en collaboration avec la DREAL, selon 3 étapes qui seront présentés dans la suite document, après le rappel des principes méthodologiques retenus pour l’organisation de ceux-ci.

Les principes méthodologiques définis au niveau régional (sur le département pilote de l’Orne) ont été repris pour définir l’organisation des ateliers des Paysages, à savoir  : une coopération étroite avec les EPCI, une répartition homogène des lieux des ateliers sur l’ensemble du département, une adaptation aux conditions locales et la traçabilité des taux de mobilisation obtenue par la méthodologie développée.

Répartition des Ateliers des Paysages réalisés entre juin 2019 et octobre 2020

L’actualisation de l’atlas des Paysages de Normandie - département de la Manche a compté un total de 24 ateliers, répartis entre 13 ateliers exploratoires, 6 ateliers mutualisés et 5 comités de rédaction, ayant rassemblé près de 231 participants (élus, associations, habitants, agents des EPCI, représentants de la Chambre d’agriculture, du Conservatoire du Littoral, du Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin, …).

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