La prévention et la protection contre les séismes
En l’état des connaissances scientifiques actuelles, il n’est pas possible de prédire la survenue d’un séisme. Des travaux de recherche sont menés afin d’en savoir plus, à la fois sur ce phénomène et sur ses précurseurs potentiels. La prévention (avec des règles de construction adaptées) et la préparation des populations demeurent donc aujourd’hui la meilleure parade pour se protéger des séismes.
Réglementation parasismique : deux types d’ouvrages à distinguer
Afin de protéger au maximum les populations, les bâtiments, équipements et installations doivent respecter la réglementation parasismique selon leur nature et leur localisation. Cette réglementation vise à assurer la sécurité des personnes, limiter les dommages causés et maintenir opérationnels les bâtiments essentiels à la gestion de crise (hôpitaux, casernes de pompiers, commissariats, etc.)
La réglementation distingue deux types d’ouvrages :
- Les ouvrages à « risque normal » : cette classe correspond aux bâtiments, équipements et installations pour lesquels les conséquences d’un séisme demeurent circonscrites à leurs occupants et à leur voisinage immédiat. Il s’agit des bâtiments de la vie courante (maisons individuelles, immeubles d’habitation collective, écoles, hôpitaux, bureaux, etc.).
- Les ouvrages à « risque spécial » : cette classe correspond aux bâtiments, équipements et installations pour lesquels les effets de dommages, mêmes mineurs, sur les personnes, les biens et l’environnement peuvent ne pas être circonscrits au voisinage immédiat. Elle correspond à des installations de type nucléaire, barrages, certains ponts, industries SEVESO, qui font l’objet d’une réglementation parasismique particulière.
Quelles règles de construction parasismiques applicables en Normandie ?
Cinq zones de sismicité sont définies au niveau national. La Normandie se situe dans une zone de sismicité très faible (1) à faible (2).
En zone de sismicité très faible (1), le risque sismique est pris en compte seulement pour les ouvrages à « risque spécial ». En zone de sismicité faible (2), les ouvrages à « risque spécial » et à « risque normal » doivent respecter des règles de construction parasismique. Ces règles s’appliquent à certaines catégories de bâtiments lors de constructions nouvelles ou lorsque le bâti existant fait l’objet de modifications importantes.
Les bâtiments de la classe dite à « risque normal » sont répartis en quatre catégories d’importance : de la catégorie I à faible enjeu à la catégorie IV qui regroupe les structures stratégiques et indispensables à la gestion de crise. L’arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » vient préciser ces 4 catégories d’importance et les règles applicables.
Pour les bâtiments neufs de la classe à « risque normal » en zone de sismicité faible (2), la réglementation parasismique s’applique uniquement sur ceux de catégorie III et IV. Parmi les bâtiments de catégorie III, on peut citer par exemple les habitations collectives et bureaux de plus de 28 mètres de haut, les bâtiments pouvant accueillir plus de 300 personnes et les établissements scolaires. Les bâtiments de catégorie IV regroupent, quant à eux, par exemple les bâtiments indispensables à la sécurité civile, à la défense nationale et au maintien de l’ordre public, les bâtiments assurant le maintien des communications, la production et le stockage d’eau potable, la distribution publique de l’énergie ainsi que les établissements de santé nécessaires à la gestion de crise.
Pour les bâtiments existants, l’objectif minimal de la réglementation est que la réalisation de travaux n’aggrave pas leur vulnérabilité aux séismes. Pour les bâtiments de catégorie d’importance IV en zone de sismicité faible (2), en cas de travaux modifiant significativement leur surface, des dispositions particulières doivent être respectées pour la structure. Enfin, pour les bâtiments de catégorie d’importance III et IV en zone 2, des dispositions particulières doivent être prises lors du remplacement ou de l’ajout d’éléments non structuraux (cloisons, cheminées, faux-plafonds, etc.).
Que faire en cas de séisme ?
Le séisme est le risque naturel majeur potentiellement le plus meurtrier, tant par ses effets directs (chutes d’objets et effondrement de bâtiments) qu’indirects (mouvements de terrain, tsunami, etc.). Les bons réflexes pour prévenir ce risque et y faire face sont :
-
En haut, une image introductive montrant des personnages s’éloignant de bâtiments en train de s’écrouler. Puis l’affiche est découpée en trois grandes parties, listant les mesures à adopter pour se préparer à la survenue d’un séisme, puis la conduite à tenir pendant les secousses et les bons réflexes à l’issue du tremblement de terre.
Les mesures à prendre en prévention d’un séisme :
- repérer les endroits où se protéger, loin des fenêtres, sous un meuble solide ;
- fixer les appareils et meubles lourds, pour éviter qu’ils ne soient projetés ou renversés ;
- préparer son kit d’urgence 72h avec les objets et articles essentiels ;
- faire réaliser un diagnostic de vulnérabilité de son bâtiment.
Pendant les secousses, il faut :
- s’abriter près d’un mur, d’une structure porteuse ou sous des meubles solides ;
- s’éloigner des fenêtres pour éviter les bris de verre ;
- si on est en rez-de-chaussée ou à proximité d’une sortie, s’éloigner du bâtiment ;
- ne pas rester près de lignes électriques ou d’ouvrages qui pourraient s’effondrer (ponts, corniches…) ;
- si on est en voiture, ne pas en sortir et s’arrêter à distance des bâtiments ;
- rester attentif : après une première secousse, il peut y avoir des répliques.
L’image qui accompagne cette liste montre une personne réfugiée sous son bureau, dans la position recommandée : d’une main, elle se tient à un pied de la table et de l’autre elle se protège la nuque.
Le troisième volet de l’infographie détaille ce qu’il faut faire après les secousses :
- sortir du bâtiment en empruntant les escaliers et s’éloigner de ce qui pourrait s’effondrer ;
- s’éloigner des côtes et rejoindre les hauteurs : un séisme peut provoquer un tsunami ;
- éviter de téléphoner afin de laisser les réseaux disponibles pour les secours ;
- rester à l’écoute des consignes des autorités.
Enfin, un lien est donné pour en savoir plus : georisques.gouv.fr
N’hésitez pas à imprimer cette affiche et à la diffuser autour de vous.
Pour en savoir plus
- « Bâtiment et risques naturels » (Site ecologie.gouv.fr/)