Conservation de la Mulette perlière du massif armoricain 

Programme LIFE pour la conservation d’une moule d’eau douce du massif armoricain : quels enseignements pour l’avenir de la mulette perlière ?


Les programmes LIFE (L’Instrument Financier pour l’Environnement), lancés par la Commission Européenne, contribuent à l’amélioration et à la mise en œuvre de la politique et de la législation communautaire en matière d’environnement.

Ce projet LIFE vise le sauvetage des dernières populations de mulette perlière du massif armoricain.

Coordonné pendant 6 ans par Bretagne vivante et le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) des Collines Normandes, il est arrivé à son terme le 31 août 2016. Fortement soutenu par les deux DREAL de Bretagne et de Normandie, ce projet a consisté à créer une station d’élevage en conditions contrôlées de jeunes mulettes issues de 6 rivières pour renforcer leurs populations naturelles avant qu’elles ne s’éteignent.

De nombreuses études ont constaté la même situation d’urgence pour les mulettes de Bretagne et de Normandie, voire d’ailleurs : vieillissement et disparition progressive des populations à échéance de 10 à 20 ans, pour différentes raisons que le projet LIFE a permis de mieux connaître. Le fort intérêt patrimonial de la mulette repose sur l’état actuel de ses populations, ainsi que sur ses caractéristiques bio-indicatrices et ses exigences de vie. Le fait de la préserver va bénéficier à de nombreuses autres espèces vivant dans les mêmes cours d’eau.

Le renforcement des populations sauvages se fait chaque année avec des souches spécifiques à chaque rivière, selon différentes méthodes de réintroduction. La station d’élevage a acquis une réputation internationale dans ce domaine en raison des taux de reproduction exceptionnels qu’elle a atteints. Ce succès tient à l’engagement des agents de la fédération de pêche du Finistère qui la gèrent autant qu’aux enseignements tirés des stations qui s’étaient déjà lancées dans l’aventure, ailleurs en Europe, depuis une dizaine d’années.
Le principal défi sur le long terme reste d’améliorer encore la qualité des eaux de ces rivières pour permettre de nouveau aux mulettes de se reproduire dans leur propre milieu.

L’émulation provoquée par le projet a conduit certaines collectivités et bassins versants à fortement s’impliquer ; certaines communes allant jusqu’à rebaptiser une rue du nom de l’espèce  !

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