Etudes des aléas

Principaux aléas pris en compte

Du fait de la présence potentielle de cavités à faible profondeur sous des habitations, la DRIRE de Basse-Normandie a choisi d’engager une étude des aléas miniers résultant de l’exploitation de la mine de Soumont.
Les études qui se sont succédé entre 2004 et 2006 ne se sont pas limité aux mouvement de terrain mais ont pris en compte l’ensemble des aléas d’origine minières et plus particulièrement ceux dus aux phénomènes suivants :

  • Mouvements de terrain : affaissement et effondrement localisé
  • L’émanation de gaz dangereux : l’émanation de radon.


Aléas mouvement de terrain

Ceux-ci ont fait l’objet d’une étude en deux temps  :

1ère étude sur base documentaire
La première phase s’est déroulée en 2004 et 2005 essentiellement sur base documentaire. Elle a permis d’obtenir un calage des travaux miniers par rapport à la surface avec une incertitude de 10 mètres. Une modélisation de la résistance des terrains en fonction de la configuration pentée du gisement a permis de définir l’influence que pourrait avoir en surface la ruine des travaux souterrains. A partir des ces deux éléments, les contours des zones soumises à un aléa mouvement de terrain ont pu être définis. Les deux rapports relatifs à la modélisation des gisements pentés sont disponibles ici : première partie, deuxième partie (documents nécessitant de bonnes connaissances de mécanique des roches)


Cette étude a permis de mettre en évidence deux types d’aléa "mouvement de terrain" :


Aléa affaissement :

L’étude a permis de déterminer trois zones concernées par un aléa affaissement de niveau faible : l’amplitude maximale des déformations horizontales attendues est de 10 mm/m avec une mise en pente du terrain pouvant aller jusqu’à 4%. Une description générale du phénomène d’affaissement est consultable ici.

Ce phénomène étant du à la présence de cavités profondes (jusqu’à 300 mètres de profondeur) et désormais ennoyées donc inaccessibles, aucune investigation complémentaire n’a été menée par rapport à cet aléa, la cartographie de 2004 est donc la cartographie définitive.

Pour les mêmes raisons, aucun traitement préventif de ce type d’aléa n’est envisageable.

Néanmoins, un réseau de nivellement altimétrique a été mis en place sous la forme de chevilles implantées dans les bâtiments. En cas de désordre constaté, ce réseau permettra de caractériser un éventuel affaissement d’origine minière.

Le Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM) définira les règles d’urbanisme applicables dans ces zones afin de limiter l’augmentation du nombre de personnes et de biens exposés au risque.


Aléa effondrement :

L’étude a permis de déterminer les zones concernées par un aléa effondrement localisé (fontis) de niveau faible à fort. La majeure partie de ces zones ne concernent pas de bâtis. Trois zones présentant des enjeux de surface sur des zones d’aléa effondrement de niveau moyen ont néanmoins été identifiées sur les communes de Soumont-Saint-Quentin (voirie), Saint-Germain-le-Vasson (Bâtiments) et Urville (voirie).



Le bilan détaillé de l’étude d’aléa est disponible ici :

(, ). La cartographie des aléas est disponible sur la page d’accueil "Soumont"


2ème étude : investigations de terrain complémentaires

Les travaux se sont déroulées en novembre 2005 et avril 2006 et n’ont concerné que les zones soumises à un risque d’effondrement dans des secteurs où existent des enjeux de surface.

Ces investigations ont consisté en  :

  • la réalisation de 16 sondages pour localiser les cavités,
  • l’auscultation vidéo et laser de 5 sondages ayant permis de déboucher dans les cavités minières.


Aléas radon

Mesures dans les cavités

Le radon n’est pas un produit de l’activité minière. Toutefois, les effets de cette activité (augmentation de la perméabilité des terrains, ouvrages de communication) sont susceptibles de modifier la façon dont le radon émane en surface. Il peut ainsi se dégager vers l’atmosphère extérieure de manière plus concentrée, plus localisée et avec un flux plus fort qu’avant l’exploitation.

Les premières mesures d’activité volumique en Radon ont été réalisées dans les cavités après la réouvertures de celles-ci. Les valeurs très fortes rencontrées ont conduit à envisager cet aléa dans le cas des exploitations de May et Soumont et à réaliser une campagne de mesure en surface.

Mesures réalisées en surface
Le but de ces mesures était de vérifier si les cavités constituent des espaces d’accumulation de radon et si ce gaz migre vers la surface, augmentant ainsi le niveau d’activité volumique naturel en surface.

Afin de garantir une reproductibilité des méthodes de mesure, il a été décidé de réaliser des séries de mesures d’atmosphère dans le sol, à très faible profondeur : des sondages de 30 à 60 cm sont effectués et un échantillon d’atmosphère y est prélevé.

Ces sondages ont été effectués dans un premier temps à May sur Orne et dans un deuxième temps à Soumont selon le même procédé (lignes de sondages perpendiculaires à la zone des travaux souterrains avec des points de mesure à l’extérieur de la zone des travaux). Les résultats ont ensuite été comparés à des mesures effectuées sur un terrain situé à 3 km des zones d’exploitation et présentant une nature équivalente de sol.

Les teneurs en radon sont du même ordre de grandeur en dehors des zones exploitées qu’au droit de ces zones (moyenne de 8 000 Bq/m3). Le bruit de fond à 3 km des zones exploitées est du même ordre de grandeur. Il y a donc une présence naturelle de radon en surface dans les secteurs concernés sans qu’aucune influence de la présence des cavités minières ne puisse être identifiée.

Aucun sur-aléa radon lié à la présence des travaux n’a donc pu être mis en évidence.

Les résultats de cette étude sont disponibles dans le rapport suivant :

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